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  • Posté le 27 octobre 2023.

Ecrêtage des heures...

Le SNAD CGT avait demandé en 2018 au précédent directeur général, la communication des heures écrêtées à la direction générale. A notre grande surprise, celui-ci nous les avait communiquées. Il s’agissait donc de l’exercice 2017.

A plusieurs reprises, et notamment en 2022, nous avons demandé à notre directrice générale un état de cet écrêtage à la direction générale et dans tous les services soumis aux horaires variables afin de savoir si la situation s’était améliorée. Sans aucune réponse de la part de la directrice nous sommes tentés de penser que tel n’est pas le cas et que la transparence aura été bien fugace.

Si elle se refuse à nous donner les éléments qui nous permettraient d’analyser la situation, cela n’enlève rien au fait que ce problème existe et qu’il fait partie intégrante des éléments qui nuisent grandement à l’attractivité des postes. Faire l’autruche sur un sujet aussi sensible et important n’est vraiment pas à la hauteur d’un « dialogue social de qualité » pourtant si souvent prôné !

Nous rappelons une fois encore que les représentants du personnel doivent avoir un niveau d’information équivalent à celui de la parité administrative pour que les débats puissent être constructifs et sincères. Nous sommes loin du compte ! Les collègues concernés jugeront de la considération qui leur est portée…

Nous réitérons donc cette demande, cette fois-ci par le biais d’un tract, puisque nos précédentes demandes sont restées lettre morte.

Ceci dit, puisque ce sont les seuls éléments qui nous ont été communiqués, il n’est peut-être pas inutile de les rappeler, car nous craignons réellement que la situation, loin de s’être stabilisée ou améliorée, ce soit détériorée :

  • sur 498 agents aux horaires variables, 390 agents étaient victimes de l’écrêtage
  • l’écrêtage moyen sur une année était de 23h38 minutes par agent
  • le total d’heures écrêtées était de 9215 heures et 39 minutes
  • tous les services étaient concernés mais tout particulièrement ceux des services RH.
Travail volé ? Travail non rémunéré ? Travail dissimulé ?
Comment qualifier cette pratique au sein d’une administration de Bercy ?

Évidemment ces statistiques ne tenaient pas compte des heures effectuées hors des horaires de fonctionnement de la badgeuse… Ce phénomène est donc bien plus grave que ce qu’on pense ! Et on comprend mieux pourquoi la DG ne veut pas entendre parler de droit à la déconnexion, elle n’y a aucun intérêt puisque les agents travaillent gratuitement.

Nous demandons donc, solennellement, que la transparence soit de mise sur ce sujet afin de l’intégrer pleinement dans nos réflexions et actions collectives, qu’il s’agisse de bien- être au travail, d’attractivité, ou encore de charge de travail réel. Si la DG n’est pas en capacité de combler les vacances d’emplois dans les services, elle ne doit pas faire peser la charge de travail et la charge mentale sur les personnels. Nous demandons donc la transparence sur cet écrêtage de tous les services de la DGDDI soumis aux horaires variables, partout sur le territoire, ainsi qu’un plan d’action urgent pour mettre fin à cette escroquerie organisée.

Nous demandons aussi aux collègues de s’organiser pour refuser le principe de ces heures complémentaires volées par l’administration

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