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  • Posté le 30 novembre 2018.

Journal de la section de Chambery

Pas de trêve dans la défense des agents

Pourquoi la section CGT de Chambéry assistera à la cérémonie du 30 Novembre ?

A l’issue de la célébration du centenaire de l’ODOD où les adhérents de la direction de Chambéry sont conviés à une exposition conférence « du front à la frontière, douaniers Savoyards dans la grande guerre » aura lieu une commémoration « sous le haut patronage » du Préfet de Savoie, de la Directrice Interrégionale et du trésorier de l’ODOD.

Loin de nous l’idée de remettre en question l’esprit de camaraderie et de solidarité qui a conduit à la fondation de l’Oeuvre. Elle a été mise en place par des douaniers qui ont connu les affres de la guerre dans toute son horreur, « des conflits suscités par l’égoïsme et les intérêts privés » (dixit l’appel aux camarades des deux services de décembre 1918 rédigé par la Fédération Nationale du Personnel des Douanes au
moment de la création de l’ODOD).

Même si nous ne perdons pas de vue que si les douaniers ont ressenti le besoin de venir en aide aux orphelins c’est pour pallier une défaillance de cet Etat même qui a envoyé leurs pères vers la mort. Les pensions versées aux veuves et aux orphelins ne suffisaient pas à leur assurer ne serait-ce que le couvert.

Rappelons l’oeuvre doit son financement dans un premier temps aux « dons ou collectes organisées spontanément par des agents » puis « à la Société américaine d’aide aux orphelins français de la guerre, à la Fondation franco-canadienne, à la Fraternité américaine, à la Charité américaine de Boston qui organisa la vente d’un bazar au profit des victimes françaises, dont une partie fut attribuée aux orphelins
douaniers »(Bernard BATUT) et enfin sur l’abandon d’une partie des parts de saisies.
Nous ne pouvons que saluer la mémoire des soldats qui bien malgré eux sont « morts pour la France ». A choisir, leurs familles auraient préféré qu’ils restent en vie...

Mais nous ne pouvons pas laisser notre Directrice Interrégionale s’approprier leur mérite en inaugurant en grandes pompes une plaque qui rappelons le a été apposée à la Direction des Douanes de Chambéry voici plusieurs décennies.

Comment peut-on saluer les morts quand on piétine les vivants ?

Nous refusons que la mémoire de nos collègues soit saluée par une personne qui n’a que mépris pour les agents des douanes, et l’a prouvé depuis 4 ans à la tête de l’interrégion de Lyon, nécessitant de multiples intervention de la CGT pour défendre les collègues agressés.

En cette semaine nationale de lutte contre les violences, discriminations et harcèlement nous ne pouvons pas cautionner l’intervention publique d’une personne dont le comportement discriminant est avéré par le défenseur des droits.

Nous ne dénions pas le mérite et le courage de ceux qui se sont battus bien malgré eux hier, mais nous dénonçons surtout l’attitude de nos encadrants vis-à-vis des agents de douanes vivant aujourd’hui.

Aucune trêve avec les patrons "douaniers" qui détruisent les services et nos emplois.
Halte au démantèlement de la douane

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