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  • Posté le 12 février 2016.

GT "Astreinte" du 12 février 2016

Vous trouverez ci-dessous la déclaration liminaire lue en ce moment même par les représentants du SNAD au GT "astreinte" qui se tient ce jour vendredi 12 février à la DG.

Dans le contexte actuel, la CGT s’est posée la question de sa présence à ce groupe de travail... et pour cause, le déni de dialogue social que nous connaissons depuis des mois maintenant et qui a atteint son apogée dans le CTR du lundi 8 février 2016, ne nous engage pas à essayer de discuter avec vous !

Nous sommes bien au-delà du dialogue de sourds, nous touchons à la tentative de communication inter-espèce, et quiconque a déjà essayé d’établir un contact pensé et logique avec son poisson rouge comprendra que la force de l’affligement nous étreint...

Il y a un manque de compréhension, d’empathie et un tel dédain de la part de nos dirigeants, que nous sommes, comme les agents que nous représentons, au bord de l’écœurement.

Vous allez certainement penser que cela fait très lutte des classe et combat d’arrière-garde, mais lorsqu’une élite, rémunérée avec forte largesse, pense comprendre les besoins et les attentes de ceux qui constituent les fondations de notre maison, lorsqu’elle regarde son nombril, plutôt que se mettre à la place de l’autre, alors oui, on ne peut qu’aboutir à la lutte des classes.

Et nous en sommes d’autant plus fiers que cette lutte des classes se fait en parallèle à la lutte pour la sauvegarde de nos missions et la protection de nos concitoyens. C’est pour cela que nous nous sentons plus que jamais dans notre droit.

Nous sommes donc venus pour une simple et bonne raison, parce que c’est nous qui vous l’avions demandé par la délibération posée lors du CTR du 16 décembre 2015, alors que vous comptiez faire passer cette instruction dans le silence le plus total sans nous demander notre avis.

Nous ne pouvions donc vous faire le plaisir de décliner une invitation que nous avions forcée. Et nous espérons bien y voir aborder un certain nombre de sujets :

  • La rémunération de l’astreinte qui est simplement ridicule eu égard aux responsabilités contraintes et aux charges de travail.
  • La question de la formation, notamment pour l’encadrement supérieur. Lorsqu’un cadre supérieur n’a jamais fait de terrain, n’a jamais rédigé une procédure, n’a pas eu de formation depuis son stage d’inspecteur en matière de contentieux, on peut se poser la question de sa capacité à trancher sur des problèmes réglementaires qu’un cadre expérimenté n’a pas été à même de résoudre. Si l’astreinte de commandement doit se résumer à un « faites comme d’habitude » ou un « faites pour le mieux », l’idée de son remplacement par une simple boîte vocale devait être mise à l’étude.
  • La question de la récupération du temps de l’astreinte doit aussi être posée. La proposition qui est faite de récupérer à hauteur du nombre d’heures effectives + 25% a le mérite d’exister. Elle pourrait même paraître correcte si la définition de l’heure effective n’était pas si restreinte et si on méconnaissait totalement la définition réglementaire du forfait.
  • Pour ce dernier point, cette ignorance s’expliquera certainement par votre refus d’écrire sur le sujet depuis des années, de peur de mettre sur le papier des pratiques qui oscillent entre l’indécence et l’illégalité.
  • La question qui fait les astreintes ?. Question qui va toucher à la réforme de la chaîne hiérarchique, sujet sur lequel nous attendons de discuter avec vous depuis la mi-2013, et que l’on nous promet à chaque GT relatif de près ou de loin au sujet.

Autant dire que, vous qui pensiez au départ que ce texte était sans incidence et passerait comme une lettre à la poste, vous risquez d’être déçus. Pour ceux qui croient que les cadres ne contestent pas ou de manière policée, la chute sera rude.

Les représentants SNAD CGT

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